Wiki
-
Date de sortie
25 Septembre 2008
-
Durée
12 titres
Core
Une jolie petite énigme… c'est ainsi que l'on pourrait décrire Norazia, artiste découverte au détour d'un premier album en Occident, étrange et unique en son genre, "Cinnamon Cassia". Voix angélique, univers électro teinté de world à moins que ce ne soit l'inverse, percussions rapportées d'Indonésie, son pays d'origine, chansons évoquant les racines, l'enfance, la magie : un cocktail inclassable et irrésistible qui avait réchauffé l'hiver 2003-2004.
Et depuis, plus rien. Ou presque. Un concert par-ci, par-là où les initiés venaient savourer de nouveaux morceaux distillés au compte-goutte et constater que Norazia évoluait en toute subtilité, s'affirmait aussi en tant qu'artiste sans perdre son originalité.
"Core", son deuxième album, ne va pas résoudre l'énigme, au contraire. Derrière un titre tout simple qui en dit long (core signifie aussi bien noyau, essence, que cœur, âme ou moelle), Norazia lève un coin de voile sur son univers. On y retrouve ce qui nous avait troublé et charmé sur "Cinnamon Cassia". Cette voix, d'abord, à la fois enfantine et séduisante, qui balance entre assurance et fragilité, délicatesse et chaleur soul. Les couleurs, ensuite. Un mélange entre Occident et Asie, une plongée dans les racines de Norazia, citoyenne du monde qui a vécu à Bali ou Singapour, New York et Paris, chante et écrit en anglais et français, cite parmi ses influences Björk, Ryuchi Sakamoto comme la musique traditionnelle indonésienne… mais qui peut reprendre en se l'appropriant, "La Javanaise" de Gainsbourg le temps d'un concert.
Tenant la promesse de son titre, "Core" est un album dans lequel on plonge. On se laisse envelopper par ses mélodies feutrées et son atmosphère intimiste. On s'abandonne au tempo alangui des ballades. On chaloupe lorsque Norazia s'essaye aux rythmes brésiliens sur "Truly Skies". On est presque submergé par la richesse des arrangements : cuivres sur " Blue Caramel " ou sur le délicatement jazzy "Monsoon", harpe limpide sur "Your Guide" ou l'onirique "Logical Instinct", cordes sur l'envoûtant "Percayalah", vibraphones, marimbas et percussions indonésiennes saupoudrées un peu partout… On émerge de ce "Core" aux airs de cocon sonore ou de petit monde imaginaire avec l'impression d'avoir fait un voyage… Ou un rêve. A moins que ce ne soit les deux.
Norazia, chanteuse ou magicienne ? L'énigme demeure.
Tous les utilisateurs de Last.fm peuvent modifier les descriptions d'album. Contribuez !
Tous les textes publiés sur cette page par des utilisateurs sont disponibles sous licence Creative Commons Attribution paternité partage à l’identique ; d’autres conditions peuvent s’appliquer.