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Biographie

  • Années d'activité

    1973 – 1988 (15 ans)

  • Membres

    • Gabriel Yacoub
    • Hughes de Courson (1974 – aujourd'hui)
    • Laurent Vercambre (1974 – aujourd'hui)
    • Marie Sauvet
    • Olivier Kowalsky (1974 – aujourd'hui)
    • Pierre Kerherve (1974 – aujourd'hui)
    • Yannick Hardouin (2010 – 2017)
    • Étienne Roda-Gil (1981 – aujourd'hui)

Le premier groupe de "progressive folk" français, fondé en 1973 par Gabriel Yacoub et sa femme Marie Yacoub après leur premier album en duo "Pierre de Grenoble".

Futur membre fondateur de Malicorne et véritable pilier du groupe, le chanteur et guitariste Gabriel Yacoub a fait ses débuts en 1972 à l'âge de 20 ans au sein du groupe d'Alan Stivell et a participé à deux albums déterminants du harpiste breton Concert à l'Olympia (1972) et Chemins de Terre (1973) à l'origine du renouveau de la musique celtique en France. N'étant pas lui-même de culture bretonne, il décida de quitter le groupe d'Alan Stivell afin d'interpréter des chansons issues du patrimoine francophone plutôt que de chanter d'une manière artificielle, voire factice, en breton ou en langues gaéliques.

C'est le succès de Pierre de Grenoble, le premier album studio fin 1973 de Gabriel et son épouse d'alors Marie Yacoub, qui encouragea le couple à former le groupe Malicorne avec deux autres musiciens, Laurent Vercambre et Hughes de Courson.

Interprétant d'une manière originale, personnelle et actuelle des airs et chansons empruntés au répertoire traditionnel, le groupe connait le succès tout au long des années 1970 avec la publication d'une dizaine d'albums.

Leur influence dans la vague folk des années 1970 en France fut importante, à côté de groupes plus traditionnels comme La Bamboche et la musique celtique d'Alan Stivell. Le groupe se caractérisa par l'emploi à la fois d'instruments folkloriques et électroacoustiques. Leurs arrangements furent une illustration du style Folk-rock progressif. Pour les textes, ils firent autant appel au fonds folklorique qu'à des compositions personnelles.

Malicorne connaît la réussite entre 1974 et 1978 avec une formule heureuse de reprise de musiques traditionnelles hexagonales ( "Le prince d'orange" ) mêlées aux thèmes écologiques de l'époque et servies par des arrangements modernes dans la veine du folk rock progressif britannique ( de Steeley Span à Fairport Convention ) : le remarquable "Almanach" de 1976, point culminant de la vague folk-rock du milieu des année 70, disque d'or en 76, plus de 200 000 exemplaires vendus ( la complainte "Ecolier assassin", "Le luneux" chanté par Marie )

Découvert par les anglais au festival de Cambridge en Juillet 75 et dans toute l'Europe, Malicorne faute d'avoir pu s'imposer sur scène et renouveler sa musique et son public doit se séparer en 1981 après "Balançoire en feu" fruit d'une collaboration de Marie Yacoub et du parolier Etienne Roda-Gil.

Le travail de la voix est un des piliers de ce groupe novateur, qui a fait des chants et complaintes a cappella sa spécialité, notamment avec des titres comme La Blanche Biche, Le Prince d'Orange ou Marions les roses. Les arrangements sont complexes et très recherchés et confèrent ainsi à leur répertoire une signature reconnaissable entre toutes. On peut retrouver toutes leurs chansons a cappella sur la compilation Vox sortie en 1996.

De la guitare électrique au mandoloncelle en passant par le cromorne ou le violon, le groupe a su marier instruments traditionnels et électriques grâce à un savant dosage. Les mélodies sont généralement issues du folklore mais très souvent des compositions originales introduisent ou finissent des thèmes traditionnels.

Le groupe travaille également sur des sons novateurs et des bruitages (qui créent une ambiance particulière) et va jusqu’à créer des instruments nouveaux tel que le fameux orgue à voix qu'on peut entendre notamment sur le titre La Blanche Biche. Sont utilisés également des instruments moins connus tels que le dulcimer, l'épinette, la vielle à roue, le nyckelharpa, la viole d'amour, l'elka et bien d'autres encore tel que le glockenspiel.

Les influences musicales du groupe sont principalement la musique traditionnelle française et parfois québécoise, la musique du Moyen-âge, la musique celtique mais également le rock ou encore le jazz.

À l'image des chansons traditionnelles, la plupart des titres de Malicorne traitent de sujets sombres tels que les amours déçues, la guerre, la pauvreté ou de tristes histoires d'épouvante comme dans L'auberge sanglante. Très souvent, la magie et les malédictions en tout genre tiennent également une place importante dans leurs albums : les titres de l'album "Le Bestiaire" en sont une parfaite illustration. Parallèlement aux textes, la musique possède également une dimension mystique, étrange et sert à merveille les histoires et complaintes les plus tragiques. Cependant on trouve aussi régulièrement des chansons et mélodies plus légères voire même comiques tel que Couché tard levé matin ou La fille au cresson.

Le célèbre guitariste breton Dan Ar Braz a fait ses débuts sur l'album Pierre de Grenoble (1973), premier disque du groupe.

Les pochettes des différents albums étaient toujours richement illustrées et comportaient souvent un livret avec les paroles des chansons, des textes de présentation pour chaque titre ainsi que des dessins ou photos.

Certains disques avaient un thème général ou un fil conducteur : les fêtes traditionnelles avec Almanach (1976), le compagnonnage avec L'Extraordinaire Tour de France d'Adélard Rousseau (1978) ou la mythologie des animaux avec Le Bestiaire (1979).

Le disque Almanach (1976) reste à ce jour encore l'album le plus vendu par le groupe.

Sur leur première compilation, Quintessence (1977), figure un titre inédit uniquement disponible sur ce disque : Martin, une chanson tragi-comique au style très Malicornien.

Le Prince d'Orange sur Pierre de Grenoble (1973) est le premier de leurs titres que Gabriel et Marie Yacoub ont entendu à la radio.

Reformé pour une tournée américaine en 1984, puis fin 1986 pour son neuvième album "Les Cathédrales de l'Industrie". Cet album devait normalement être le deuxième album solo de Gabriel Yacoub mais à l'époque la maison de disques en décida autrement, probablement pour des raisons commerciales.

Discographie :
1973 Pierre de Grenoble - Pré-Malicorne ; sous le nom de Gabriel et Marie Yacoub -
1974 Malicorne (Colin)
1975 Malicorne 2
1976 Almanach
1977 Malicorne 4
1977 Quintessence (compilation)
1978 L'Extraordinaire Tour de France d'Adélard Rousseau, dit Nivernais la clef des cœurs, Compagnon charpentier du devoir
1979 En public
1979 Le Bestiaire
1981 Balançoire en feu (Leur véritable dernier album, avec des textes d'Etienne Roda-Gil)
1986 Les Cathédrales de l'industrie (premier album d'auteur de Gabriel Yacoub, pourtant signé Malicorne)
1989 Légende, deuxième époque (compilation)
1996 Vox (compilation de chansons vocales)
2005 Marie de Malicorne (compilations de chansons interprétées par Marie Sauvet-Yacoub)

Nota : fin 2006, un fan italien ingénieur du son a retrouvé dans ses archives un rarissime enregistrement du concert de Malicorne au Teatro Cristallo de Milan le 26 octobre 1979. Bien que "non-officiel" et avec la bénédiction de Gabriel Yacoub, cet enregistrement a été mis à disposition gratuitement pour les fans sur le site du groupe.

http://www.myspace.com/malicorneofficiel ; http://www.gabrielyacoub.com/fr/disque/albums.php?idAlbum=2

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