Wiki
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Date de sortie
15 Novembre 2018
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Durée
9 titres
Sal La Rocca est incontestablement un des meilleurs contrebassistes du pays et plus encore.
Celui qui a accompagné Steve Grossman et Lee Konitz entre autre a vu défiler nombre de musiciens fantastique à côté de lui. Il va de soi que le gaillard au bandana sait s’entourer.
Sal La Rocca s’est adjoint les services du saxophoniste Jeroen van Herzeele qui trouve là une rythmique de rêve avec Lieven Venken à la batterie. La musique est libertaire, entre standards et compositions, l’influence de Coltrane est fortement présente. Pascal Mohy au Wurlitzer amène une fraîcheur et un groove que lui seul peut apporter. De la folie, de la liberté, parfois à la limite du free. La cohésion est visible sur les visages des musiciens, la musique est bonne. Ça se voit, ça s’entend, ça se sent.
L’histoire de ce quartet commence au début des années 90. Sal La Rocca et Jeroen van Herzeele jouent ensemble depuis des années déjà. Leur entente, musicale et amicale, les pousse à créer un premier trio avec le batteur Stéphane Galland. Après quelques concerts intenses, le trio s’arrête dû aux différents projets de chaque musicien. Plus de 20 ans après, Sal et Jeroen décident de remettre le trio en marche avec Lieven Venken, batteur de Gand, vivant aux États-Unis. Le groupe constitue un répertoire basé sur les standards et quelques compositions. Le trio fait fureur notamment au Jazz04 à Liège. Ils sont d’ailleurs engagés au Mithra Jazz à Liège en 2016. Cependant, il manque un petit quelque chose d’harmonique pour mettre en valeur les compositions de Sal La Rocca. Ils engagent Pascal Mohy et son Wurlitzer. Ce dernier amènera un groove et une autre dimension au groupe.
Ce projet est tout d’abord un projet d’amitié avec des musiciens qui se respectent mais également qui s’impressionnent mutuellement. Ils ont également durant leur carrière beaucoup joué ensemble dans d’autres formations. Jeroen et Sal dans Maäk Spririt en 98, Sal et Pascal dans le trio de ce dernier (Autumn 08 IGLOO 2008) et également dans le dernier disque de Sal (It Could Be The End / IGLOO 2012).
Dans ce projet, on retrouve plusieurs fils conducteurs. Il y a cette équité flamand / wallon. 2 musiciens de chaque côté. Deux cultures. C’est une façon de montrer que la musique et le jazz en particulier font tomber les barrières entre les différentes communautés. Jeroen et Lieven ont ce petit truc avant-gardiste. Ils ouvrent des portes sur d’autres sonorités, d’autres couleurs. Sal et Pascal ont cet approche plus wallonne, ancrée dans la tradition, mais ouverte sur d’autres sonorités. L’alliance avec ces deux traditions du « jazz belge » donne une musique ouverte, avec des tonalités étonnantes, surprenantes sur fond de groove qui ne manquent pas de rappeler le hard-bop des années 60.
Chaque musicien a créé son propre son durant sa carrière. Indépendamment de leurs influences diverses, ils ont pu se trouver dans leur univers qui leur est propre. Que ce soit Pascal, Jeroen, Sal et Lieven, on reconnaît leur musique dès les premières mesures. Ce mélange de personnalités n’altère en rien la musique, car chaque musicien joue pour l’autre, pour rendre service à l’autre dans le but de créer ce son unique. Entre groove et liberté, entre tradition et avant-gardisme, entre wallon et flamand, entre belge et italien, ce projet est une synthèse de l’unité par la diversité, du multi-culturalisme et de l’entente entre toutes les personnes de toutes les cultures.
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