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  • Date de sortie

    1971

  • Durée

    8 titres

Enregistré en 1971, "Métronomie" marque un tournant dans la carrière de Nino Ferrer et son retour en France après un exil de trois ans en Italie.
L'année précédente, l'album (confidentiel) "Rats and Roll", enregistré en public au théâtre Sistina de Rome marquait déjà un changement avec les versions primitives de certaines des chansons qu'on retrouve sur "Métronomie".
Nettement plus abouti, celui-ci constitue pour Nino Ferrer une volonté de rompre avec l'image qui lui colle à la peau depuis le succès de "Mirza", des "Cornichons" et du "Téléfon", celle d'un chanteur de variétés, auteur de chansons rigolotes. "Métronomie", injustement méconnu, est à bien des égards un album personnel et ambitieux et l'un des meilleurs disques de rock français des années 70.
Il est d'abord pour Ferrer un premier véritable album: ce n'est plus une compilation de 45 tours mais au contraire un album extrêmement soigné (jusqu'au choix du tableau de Claude Verlinde, "Le métronome" pour la pochette, qui fait écho aux thèmes de l'album). C'est aussi un album très cohérent et très homogène sur le plan sonore (prédominance de l'orgue Hammond, du Mellotron; longs passages instrumentaux; effets sonores divers… et parfois un peu complaisants), ce qui en fait l'un des rares concept albums français de l'époque.
Si les chansons de Ferrer des années 67-69 dénotaient l'influence des chanteurs de rhythm'n'blues (et en particulier de James Brown), on s'oriente ici davantage vers le rock psychédélique, la funk, voire le progressif et le jazz. La première face de l'album donne le ton: elle débute sur un morceau instrumental de 9 minutes, "Métronomie", version retravaillée du titre "Reminiscenza" déjà présent sur l'album italien "Rats & Roll" et dominé par l'orgue Hammond de Giorgio Giombolini et des solos de guitare et de batterie.
Le ton des textes est différent, plus libre et plus personnel que par le passé, l'humour plus amer, plus sombre ("Cannabis") et les préoccupations écologiques et humanistes de Ferrer se font jour dans "La maison près de la fontaine" - dont le single, contrairement à l'album, connut un énorme succès et s'écoula à 500 000 exemplaires en moins d'un an.
L'album se ferme sur "Pour oublier qu'on s'est aimé", seule chanson dont le texte n'évoque pas un fait de société. Ce n'est d'ailleurs pas une nouvelle chanson mais l'une des plus anciennes compositions de Nino Ferrer qu'il a enregistrée pas moins de quatre fois, la version de "Métronomie" étant certainement la plus réussie.
Il faut rendre justice aux musiciens qui accompagnent ici Nino Ferrer. Outre l'organiste Giorgio Giombolini, mentionnons Pierre Dutour, auteur du mémorable solo de trompette de "La maison près de la fontaine", le batteur Lucien Dobat, le bassiste camerounais Jean Mandengué, le guitariste Slim Pezin (il ne manque que Manu Dibango!)… On notera au passage la présence du Système Crapoutchik dans les choeurs, groupe auteur lui aussi d'un des rares concept albums français de l'époque (très oublié): "D'aussi loin que je me souvienne" (1969).
A noter - signe encourageant! - la réédition du pressage vinyle d'origine de l'album dans la série "Back to Black" (2009) avec une excellente qualité sonore et la correction de quelques défauts de la très moyenne version CD.

Enregistré en mai et novembre 1971 au studio CBE

Musiciens:
Giorgio Giombolini (orgue)
Slim Pezin (guitariste)
Lucien Dobat (batterie)
Donald Rieubon (batterie)
Allan Reeves clavier
Jean Mandengué (basse)
Les Krapoutchick (choeurs)
Pierre Dutour (trompette)
Bernard Estardy (prise de son)

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