Paroles
Sachez qu'en mon pays, avec tous mes amis de veille et de bamboche
Il faut se lever tôt pour avoir le droit au titre de roi des cloches
Boire et jouer pour deux, aimer à qui mieux mieux, traiter Dieu de fantoche
En réfléchissant bien, je n'en vois guère qu'un pour qui c'est dans la poche
Sacré Félicien, tu mérites bien la cloche d'airain, sacré Félicien
Tous les soirs au poker, paradis et enfer mon cœur cesse de battre
Quand tremble sa casquette au regard qu'il me jette en abattant ses cartes
Si je sens aussitôt pousser sous mon chapeau des cornes qui se cachent
C'est qu'au jeu de poker il dit qu'il vaut mieux faire le boucher que la vache
Sacré Félicien, tu mérites bien la cloche d'airain, sacré Félicien
Au tendre jeu d'aimer, sa force est de flairer l'anguille sous la roche
Peu lui chaut tout à fait que la belle ait le nez en forme de galoche
Mais qu'un morceau de roi suivi d'un échalas à petits pas s'approche
Il me dit aussitôt "ben, mon pauvre Jeannot, la tienne est plutôt moche"
Sacré Félicien, tu mérites bien la cloche d'airain, sacré Félicien
Quand on va braconner la truite et le gibier, je guette le gendarme
S'il est petit et gros suant sous son chapeau, iIl me dit "pas d'alarme"
"Te casse pas la tête celui-là est si bête d'après ce qu'on raconte"
"Que même ses collègues qui ne sont pas des aigles ont pu s'en rendre compte"
Sacré Félicien, tu mérites bien la cloche d'airain, sacré Félicien